La salariat ? C'est terminé.
Si les calculs sont bons, l'heure à laquelle vous lisez cet article, il ne me restera qu’un jour avant d'officiellement quitter le monde du salariat. Une nouvelle aventure que je ne pensais pas voir arriver aussi tôt.
En février 2022, j’ai ouvert ma microentreprise, car il me fallait un N* SIRET pour les séances de dédicaces, et j’avais en tête l’idée de devenir écrivain public, alors je me suis lancée petit à petit, tout en gardant mon CDI (à l’époque dans la vente). Au fil des ans, j’avais très envie de vivre de mon activité, mais j’ai conscience que c’est compliqué de vivre seulement de l’écriture des romans, alors j’ai développé plus de services d’écrivain public, et les clients ont commencé à s’enchainer vers milieu 2024.
Je me suis toujours dit que je resterai salariée jusqu’à un éventuel congé maternité, car j’ai cru entendre qu’en tant qu’indépendant, on n’avait pas cet avantage… Sauf que, grâce aux assurances, on peut bénéficier de pas mal de choses concernant les arrêts de travail (en cas de maladie, d’accident, de congés maternité, etc.).
Et un jour, je suis tombée sur une application qui me trouve des clients pour du ménage (ce que je fais en tant que salariée) ; eux se chargent de me trouver les clients, et moi je m’exécute. Ça ne me dérange absolument pas de faire du ménage, ce qui me gêne, c’est d'être payée au lance-pierre quand le client paie une blinde… Ainsi, toutes ces activités (les romans, les services d’écrivain public, et le ménage) me permettent de ne pas avoir un planning monotone.
Et voici les autres raisons qui m’ont poussée à quitter le salariat :
- Dépendre d’un patron pour l’argent. Comme je le disais plus haut, le client paie environ 30€ de l’heure pour du ménage, si ce n’est plus. Moi, je suis payée 9€ avec la société qui m’a embauchée. À mon compte, je me fais minimum 13€ net (après URSSAF). En vente, même si je faisais de très gros tickets, je ne gagnais pas plus car, les patrons nous avaient enlevé toutes les primes.
- Je trouve que c’est tellement dénigrant de demander l’approbation pour aller voir ta famille… Demander des congés qui peuvent t’être refusés (Ô combien ça m’est arrivé…). Désormais, si je veux aller voir ma famille dans le Nord, je peux y aller, et à contrario, si je ne veux pas de congés, je ne les prends pas, sans risquer de les perdre, puisque je suis décisionnaire !
- Me faire avoir sur mon planning à tout va… sans récompenses. J’ai fait des heures supplémentaires pour la société actuelle qui sont majorées à seulement 10%. Je ne vais pas aller loin avec 90cts en plus. Tandis que là, si je travaille en plus, l’argent suit.
- Quand je me déplace chez les clients, j’utilise MA voiture (mes frais, mes réparations, mon usure) ; l’agence facturait 3€ de frais de déplacement par intervention, j’étais remboursée à 37 cts !!!) C’est honteux : si j’avais des réparations ou de l’entretien à faire sur mon véhicule, et que mes seules disponibilités tombaient sur mes heures de travail, la journée ne m’était pas payée… Pourtant c’est mon outil de travail principal.
Depuis toutes ces années, j’ai fait fructifier mon entreprise, maintenant, avec plusieurs services proposés, je peux en vivre et la faire évoluer de plus en plus. Alors oui, les cotisations sont à ma charge, je n’ai plus de congés payés, mais c’est à moi de gérer la chose ; mettre de l'argent de côté pour pouvoir partir et me faire mes CP annuels.
C’est une nouvelle aventure un peu angoissante, mais je me fais confiance. (C’est si beau de dire ça).
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