J'ai démissionné deux fois en l'espace de six mois !

J'ai démissionné deux fois en l'espace de six mois !

           Après avoir quitté le lycée, j'ai commencé ma vie professionnelle dans le commerce. J'ai été vendeuse en charcuterie et fromage, puis j'ai vendu du café et des cafetières italiennes, je suis partie dans les sous-vêtements féminins, et enfin, j'ai signé mon CDI (après des CDD et des missions intérimaires) dans le prêt-à-porter masculin.

          2019 : La Covid-19 a fait son apparition, je n'avais signé mon CDI que depuis deux mois, et je commençais à perdre patience avec les clients qui devenaient aigris, méchants et froids... Pourtant, j'ai besoin du contact humain et j'adore créer des liens avec les gens. J'ai essayé de me convaincre que ce n'était qu'une mauvaise passe, mais ça a duré tout le long de mon expérience. Je me suis questionné un an avant de poser ma lettre de démission et partir en hôtellerie. Ce n'était guère mieux ! Mais je n'ai aucun regret sur le fait d'avoir quitté le commerce !

          Si je peux me permettre : si vous êtes quelqu'un de gentil, honnête et droit, n'allez JAMAIS en hôtellerie. Ce domaine ne mérite pas des gens comme nous, c'est pour cela que j'ai quitté mon poste de réceptionniste au bout de cinq mois !

          Dans mon roman A contre coeur (sortie prévue pour septembre 2024) je mets en lumière les raisons qui m'ont poussée à quitter la vente après cinq ans d'expérience dans le milieu, je ne vais donc pas m'éterniser sur ce dernier et vais plutôt vous raconter pourquoi j'ai démissionné une seconde fois en pensant à mon bien-être. Peut-être que ça pourrait vous aider à ne pas aller dans un domaine où l’on vous ramollit le cerveau et vous prend pour des poneys !

          Après avoir quitté la vente, j'ai tout de suite trouvé un poste de réceptionniste à 40 bornes de chez moi, pour un CDI de 39 heures hebdomadaires.

          Le 2 mai, mon premier jour, j'aurais dû écouter mon corps qui me parlait, surtout quand je suis (très) anxieuse. Mon directeur d’hébergement m'a formée tout le long de mon shift (10h - 18h) et c'est une heure avant la fin de ma journée que j'ai commencé à avoir une migraine infernale qui a refusé de partir.

         Le trajet pour rentrer chez moi était insoutenable (45 minutes...). En sortant de ma voiture, j'ai été prise de nausée et haut-le-cœur, les oreilles qui bourdonnent ; sans oublier qu'il fait 35°C à l'ombre. J'ai totalement subi cette soirée...

         C'était évident que c'était l'angoisse qui se manifestait.

         Il fallait encore promener le chien (avec la tête qui tourne et les nausées). Après ça, je me suis couchée habillée, complètement malade, incapable de faire quoi que ce soit. Mon état s'est amélioré seulement quand j'ai pris une douche bouillante avec de l'huile essentielle d'eucalyptus.

          Tout ça pour dire que mon corps savait que c'était un job hyper stressant et que j'allais me faire berner bien comme il le faut, parce qu'une fois que la période d'essai est passée... On me l'a mise à l'envers.

  • De base, je ne devais pas travailler les week-ends (c'est ce qui m'a fait signer chez eux, malgré la route), et finalement ils m'ont fait travailler les samedis et les dimanches, de 8h à 22h ! De là, je n'avais plus aucun moment pour voir mon conjoint, ma famille et mes animaux...
  • Les trajets étaient trop couteux en énergie, en temps et en argent !
  • Mes shifts initiaux ont changé, car ils ne voulaient pas recruter après la démission d'un étudiant. C'est-à-dire qu'au lieu de faire des journées de huit heures, je faisais des journées de 11 ou 14 heures, très souvent sans pause !

          La veille de ma démission, en rentrant chez moi, si la voiture en face de moi n'avait pas klaxonné pour me réveiller et me faire bouger du milieu de la route, je serais en train de me faire grignoter par je ne sais quelles bestioles au lieu de vous écrire cet article.

  • Il y avait du favoritisme dans l'équipe. Un de mes collègues gardait tous ses week-ends en off (alors qu'il habitait à 15 minutes de l'hôtel) et il ne faisait pas les grosses journées que je me tapais.
  • On me demandait de faire biiiiiien plus que la réception, sans être augmentée financièrement, sinon ce n'est pas drôle. Je devais faire les chambres (je n'étais pas gouvernante), on m'a fait comprendre qu'ils aimeraient que je fasse du service en salle de resto (je n'étais pas serveuse) et le responsable hébergement me demandait d'organier des soirées à thème, en y réfléchissant chez moi (je n'étais pas organisatrice événementiel).

          Alors, pour toutes ces raisons, j'ai démissionné pour être à mon compte, j'ai resigné un CDI à temps partiel, avec un poste d'aide à domicile (nounou et entretien du domicile) et je n'ai AUCUN regret d'avoir sauté le pas !

          Finalement, j'ai appris que la directrice générale de l'établissement voulait me virer quand j'ai dit que c'était injuste que mon collègue garde ses horaires normaux et moi pas !!! 

          Bref, faites ce qui vous semble bon et écoutez-vous... J'ai longtemps ignoré les messages que me faisait passer mon corps, et c'est mon plus grand regret.

 

Merci de me lire ! Si je peux avancer dans mes projets, c'est grâce à vous et votre soutien !

 

 

Océane